Expression à paraître dans le journal municipal de juillet
Lors du conseil municipal du 10 juin, les comptes de 2008 ont été présentés. Le budget prévisionnel traduit la volonté politique, le compte administratif traduit les actes. La gestion financière de notre commune est saine, avec une légère réduction de la dette, et un recours à l’emprunt modéré. Les prévisions budgétaires ont été respectées même si l’équilibre dépenses-recettes est chaque année un peu plus délicat.
A Saint Egrève les dépenses de fonctionnement ont été en 2008 de 1267 €/an par habitant, soit 20% de plus que dans les communes comparables, mais les recettes de fonctionnement sont également supérieures d’environ 20% à la moyenne. Ces recettes comprennent des services payés par les usagers (en moyenne environ 200 € de cantines, activités culturelles et sportives, services divers…), des subventions et remboursements (l’état qui aide les communes selon leur richesse, la Métro qui répartit le produit de la taxe professionnelle, soit 500€/hab…) et des impôts (la taxe d’habitation et la taxe foncière sont presque égales à la moyenne, soit 450 €/hab).
Ces chiffres confirment que Saint Egrève est une commune relativement aisée, où nous bénéficions de services nombreux et bien subventionnés. La plupart des tarifs tiennent compte du revenu. Le sport et la culture sont ainsi rendus plus accessibles à tous. Sur ces points, la solidarité est réelle à l’intérieur de notre commune.
Nous voulons que cette solidarité s’affirme plus nettement dans notre commune en matière de logements. La mixité sociale qui assure le nécessaire équilibre entre différentes populations, n’est guère présente dans certains quartiers de notre commune. La construction de logements, incluant une part de logements sociaux accessibles aux ménages à revenus modestes est une nécessité que nous exprimons régulièrement en tant qu’élus. Un effort est fait, il est vrai, par la commune (immeubles incluant la nouvelle poste ; sur le site de l’ancienne gendarmerie ; opération rue Clapières à la Monta ) mais cet effort demeure modeste.
Rappelons que la commune ne supporte qu’une faible partie du coût des logements sociaux : les achats de terrain sont à la charge de la Métro, la construction est payée par les bailleurs sociaux. Faire du logement social est donc, avant tout, une affaire de volonté politique.
Et si les demandeurs de logements ne trouvent pas leur bonheur à Saint Egrève, ils iront ailleurs, souvent loin de Grenoble et viendront alors augmenter le trafic automobile qui engendre le cycle infernal de nouvelles dépenses pour des voies rapides. Une perspective inquiétante autant pour les finances que pour l’environnement …de Saint Egrève !
Vos élus du groupe Ecologie, Solidarité et Démocratie, Mathilde Dubesset et Jean-Pierre Moy